Siannodel
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 [Validé][BG] Histoire d'une semi-drow

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Nalacka
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MessageSujet: [Validé][BG] Histoire d'une semi-drow   [Validé][BG] Histoire d'une semi-drow Icon_minitimeMar 3 Fév - 2:10

Nom du compte joueur : Malicka 34
Nom du personnage : Leyn
Race : Demi-drow
Âge : 18
Alignement : Neutre Bon
Religion(s) : Mailikki/sylvanus
Classe(s) : Rôdeur

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Première Partie


La nuit était claire, le vent tiède, et la lune argentée scintillait doucement au dessus des grands arbres de Cormanthor. La brise printanière sifflait entre les branches des chênes, et le vieux rôdeur allongé à leurs pieds appréciait sa caresse.Les bras croisés derrière la tête, rapière et épée courte posées non loin, Gelan prêtait oreille au moindre bruit. Quelque chose, ce soir là, l'avait attiré ici, à l'orée du bois. Ces temps cis, il avait fait des rêves étranges...des rêves si réels. Bien sur, la saison avait été difficile, et même son vieux loup avait des nuits agitées. Car, malgré ses 50 hivers, le rôdeur maniait ses lames mieux que bien des guerriers et n'avait rien perdu de son agilité. Pourtant, il avait ce sentiment que les batailles qu'il ne cessait de mener contre les membres de la maison Jaerle et autres clans drow ne le mèneraient à rien. Il n'était pourtant pas seul à lutter contre les invasions des enfants de Vaherun, mais face à leur avancée et leur forces croissantes Gelan ne pouvait s'empêcher de penser que Cormanthor était déjà perdu. Les elfes noirs étaient jeunes, plein de colère…de haine, prêts au sacrifice de leurs propres vies pour reprendre l'ancienne forêt elfique.

Un craquement le fit alors sursauter, rompant le fil de ses pensées. Déjà, par réflexe, les deux lames noires avaient rejoint ses mains. Et, vouté, il observait à travers les feuillages. Mais que craignait il donc? si proche de la ville...qu'est-ce que ce pressentiment..?

Des sanglots étouffés parvinrent alors à ses oreilles, puis, une jeune femme emmitouflée dans une fine cape apparut devant ses yeux. Elle ne l'avait pas vu, d'ailleurs, comment l'aurait elle put? elle qui semblait à peine avoir conscience de ce qui l'entourait. Puis, sans trop d'égards, comme si son simple contact l'écœurait, elle posa au sol un enfant négligemment emmailloté dans ses langes. Interloqué, Gelan attendit que la jeune mère fut partie, puis approcha le nourrisson.

A cet instant, il comprit... Prenant le nouveau né dans ses bras, un frisson d'effroi parcourut son échine. Le petit, déjà, possédait une peau sombre, plus que celle d'un enfant de couleur, et d'une noirceur différente. Quelques fils d'argent s'étiraient sur son crane encore humide et mou, et ses yeux à peine ouverts n'avait pas le bleu de ceux des nouveaux nés, mais les pupilles sanguines des enfants de l'araignée. Pourtant, malgré le sang de ses plus vieux ennemis coulant dans ses veines, malgré l'évidence du crime qui l'avait engendré, le rôdeur ne put se résigner à laisser ce petit être encore si fragile aux créatures de la forêt. C'était un bébé, un petit semi-homme qui semblait l'avoir déjà adopté...

Les cris de faim du semi-drow mirent fin à son hésitation, et c'est ainsi que Gelan prit sous son aile celle qu'il nommera Leyn...

Et Leyn grandit, faible dans ses premières années car privée du lait maternel, mais elle grandit. Elle était frêle, mais débordant d'une énergie rare et d'une volonté sans égale. Le rôdeur ne lui avait jamais menti sur ses origines, et n'avait cessé de craindre chez elle un coté maléfique. Elle se mit à le redouter autant que lui, et à haïr celui qui l'avait engendré tout autant que le peuple auquel il appartenait. Convaincu que jamais un tel être ne serait accepté, Gelan lui confia tout son savoir afin qu'elle soit capable de vivre seule et de vaincre ceux qui tenteraient de la détruire. Malgré tout, il avait éprouvé pour la petite, et ce dès les premiers jours, un amour tendre et attentionné. L'enfant apprit donc à lire, écrire, compter. Il lui confia le secret des plantes, leurs poisons et leur magie guérisseuse. Il lui apprit tout ce qu'il savait du monde, de ses horreurs comme de ses merveilles.Privée de tout autre contact, et surtout lors des longues absences de Gelan, Leyn se réfugia dans les livres et s'y gorgea de savoir. Enfant, elle comprit que le monde des "autres" ne serait jamais le sien, et la forêt prit pour elle un visage maternel et protecteur. Elle n'en ignorait pourtant pas les dangers, mais elle l'aimait. Elle appréciait ce monde qui était devenu, et avait toujours été, le sien. Proche de la faune et la flore qui l'entourait, elle savait dès petite se fondre dans son environnement, attendre, puis observer la vie qui se déroulait sous ses yeux. D'ailleurs, l'ancienne clairière elfique où Gelan avait élu domicile abritait des créatures qui n'avaient jamais connue la peur de l'homme. Ainsi, l'enfant put observer écureuils, musaraignes...et autres petits êtres dans leur vie quotidienne. Parmi eux, elle trouva sa place, sa vie. Quand il la considéra prête, en âge d'en comprendre toute la responsabilité, Gelan la forma progressivement aux arts martiaux. L'enfant à peine âgée de 5 années, prit cette initiation comme un jeu dans les premiers temps. Son tuteur, attentif, ne lui apprit au début qu'a perfectionner son corps, sa souplesse, ses réflexes. L'apprentissage devait commencer assez tôt pour que son corps d'enfant n'ai pas perdu sa souplesse, mais assez tard pour que la petite connaisse ses limites. Plus elle prenait en âge et en assurance, plus il élargissait son enseignement. Bien vite, Leyn trouva son domaine de prédilection: les armes courtes, légères qu'elle ne maniait finalement que comme le prolongement de ses propres membres. Rapide, légère, souple et surtout extrêmement vive, elle acquit des réflexes impressionnants.

L'apprentissage était long, difficile, et il lui fallut attendre parfois plusieurs mois pour maitriser certaines techniques basiques. Elle n'en apprécia que d'avantage les plantes et leurs soins, et décida d'approfondir son savoir phytothérapique. En effet, étant d'une nature fragile, il arrivait qu'un entrainement se finisse par des blessures moyennement graves mais douloureuses tels que des fractures, des froissements musculaires, des claquages...etc. C'est donc sur son propre corps qu'elle apprit à appliquer la plupart de ses remèdes...

Arrivée à l'adolescence, ayant acquis assez d'assurance pour s'éloigner quelques heures de Gelan sans qu'il ne s'inquiète, elle commença à s'enfoncer de plus en plus loin dans la forêt. Comment résister à cette envie oppressante de briser ces barrières que lui imposait son tuteur! Oui, la forêt était dangereuse…il le lui avait toujours répété, mais n'était elle pas aguerrie à présent? Petite leyn de 13 ans...

Les reproches de son tuteur ne freinèrent en rien sa témérité et elle resta butée sur ses convictions. Le rôdeur décida donc de la suivre en cachette, et ce qu'il attendait ne manqua pas d'arriver : la semi-drow trop sure d'elle fini par se faire agresser. Non pas par les bêtes qui la connaissaient, mais par un des quelques groupes de gnolls qui avaient élu domicile sous les grands arbres de l'ancestrale forêt. Il attendit qu'elle soit assez terrorisée avant d'intervenir, et c'est pendant cet épisode que la jeune fille comprit qu'elle avait encore énormément à apprendre : jamais il ne fallait se surestimer.

Elle redoubla donc d'attention lors de ses longues heures d'entrainement avec Gelan, de leurs randonnées, et des quelques combats auxquels il l'autorisa à participer. Parfois, il arrivait que des druides ou des rôdeurs elfes vinrent rendre visite à son tuteur. Mais, bien que ces moments furent extrêmement rare, il la cachait à chacun d'eux. Tout contact avec "les autres" lui était interdit. Croyant la préserver, il ne cessa de lui répéter que son monde à elle était la forêt, et que la vie en communauté ne lui conviendrait jamais. D'ailleurs, certaines de ses propres rencontres le lui confirmèrent: combien de fois l'avait on tiré à vu ? Combien de fois avait elle été blessé même gravement? Si Gelan n'avait pas été là pour intervenir et la protéger, autant des drows que des elfes sylvains, la jeune semi-drow aurait périt depuis bien longtemps. Elle avait certainement une facilitée rare à se dissimuler dans les ombres, mais ce n'était encore qu'une jouvencelle et elle avait tout à apprendre....les dangers de cormanthor la dépassaient de loin. Trop faible...elle se sentait toujours trop faible. Cette forêt qui avait toujours eu pour elle un visage maternel semblait cacher en son cœur des créatures qu'il lui faudrait vaincre pour pouvoir garder sa place. Ici aussi, régnait la loi du plus fort...et elle restait la plus faible. Si elle n'était ici qu'une apprentie incapable de se défendre, et là bas une hybride à abattre...où était donc sa place?

Elle apprit à haïr tout ceux qui la condamnaient à ce dilemme, les elfes...les drows...et toutes les races de la surface qui ne semblaient jamais vouloir l'accepter et qui bientôt la pousseraient hors de son propre refuge.

En effet, à son 16 ème anniversaire, l'hiver fut plus froid que tous ceux qu'elle avait connus, et son savoir médicinal ne servit à rien face au mal qui rongea Gelan. Il mourut à petit feu, et l'adolescente le vit perdre ses forces progressivement jusqu'a ne devenir qu'une loque humaine incapable de se mouvoir. Le sang qui crachait ne correspondait pas à touts les maux qu'il lui avait apprit à combattre, et le voile devant ses yeux avait quelque chose d'inhabituel. Cette soudaine maladie avait un aspect d'anormal...jamais elle n'avait vu Gelan tomber malade!!! Même une simple toux...un simple rhume....Et le vieux rôdeur rendit son dernier souffle lors d'un matin glacial, avant que son enfant n'ai put élucider son mystérieux mal. Tout s'écroula alors pour la jeune fille...le silence auquel laissa place la mort de son père devint oppressant, et les longues heures de sa vie semblèrent se refermer sur elle tel un étaux. Elle ne pouvait plus vivre ici sans lui...ils allaient la tuer, elle était faible...encore si faible, incapable de vivre ici, chez elle!


Dernière édition par Nalacka le Ven 6 Fév - 3:16, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: [Validé][BG] Histoire d'une semi-drow   [Validé][BG] Histoire d'une semi-drow Icon_minitimeMar 3 Fév - 2:11

Deuxième partie


Quand la semi-drow arriva devant l'imposante citadelle de la cote de épées, un frisson lui parcoura l'échine. Comment des créatures aussi séniles que des citadins, pouvaient elles faire naitre d'aussi grands monuments??? Jamais elle n'avait vu de telle ville, du moins, jamais n'en avait elle approché d'aussi près. Les constructeurs avaient, semble il, décidé d'entasser des milliers de pierres les unes sur les autres afin d'ériger une muraille infranchissable. Cette masse imposante de gravas coupa le souffle à la rôdeuse : elle n'avait aucune envie de s'enfoncer dans cette chose, qui lui rappelait désagréablement les termitières géantes qu'elle avait parfois croisé dans les zones arides qu'elle avait traversé. Elle savait qu'en entrant dans cette étrange amas de roches et de bois elle manquerait dangereusement de repères.Mais, pendant son voyage, elle c'était fait dérober ses armes et une grande partie de son équipement dont ses précieuses plantes médicinales: il fallait qu'elle s'en procure au plus vite, car la région semblait surpeuplée de brigands et de créatures agressives.C'est donc ainsi qu'elle s'enfonça dans les profondeurs d'eauprofonde, vieille et mystérieuse citée de faerun. La multitude de personne qu'elle y croisa ne fit qu'accroitre sa nervosité. Elle savait qu'ici, si quelqu'un découvrait sa nature, elle rendrait son dernier souffle sans forme de procès. Cependant, elle fit preuve d'un courage remarquable et d'une discrétion remarquée. En effet, son attitude avait de quoi surprendre ! Perdue, tournant en rond, elle évitait précautionneusement tout contact, plus effrayée qu'elle ne l'avouerait jamais. Un des premiers surpris l'aborda, un sourire aux lèvres, avec toute l'assurance que n'avait pas la jeune fille. Il se présenta, mais elle ne comprit pas toute suite que c'était à elle qu'il s'adressait : pourquoi ce serait on intéressé à elle?Quand elle le comprit, elle décida d'abréger la conversation, mais l'homme insista, avec tact, lui promettant de lui montrer la sortie après un repas. L'invitation fut de nouveau refusée, et l'étrange humain continua son manège jusqu'a ce qu'elle lui avoue qu'elle cherchait en ville équipement, et qu'elle y était venue plus précisément pour trouver un maitre d'arme. Bien sur, elle ne pensait pas réellement trouver d'instructeur, mais c'était une idée qui l'avait poussé à entrer, bien qu'elle fût persuadée que personne ne voudrait jamais lui enseigner quoi que ce soit.

Toujours est-il que l'homme aux cheveux sombres et au regard doré finit par la convaincre de le suivre. Il l'avait peut être fait simplement pour l'appâter, mais ses dernières paroles avaient suffisamment intrigué la jeune rodeuse pour qu'elle accepte sa proposition : "tu cherches un maitre ? Viens, nous en discuterons", avait dit l'homme.

Mais, bien que suivant l'homme dans une drôle de maison où semblaient entrer et sortir nombre de badauds, la Peredhel n'avait rien perdu de sa méfiance.

C'est alors qu'en entrant, quelque chose d'inimaginable se produisit : des personnes posaient leurs mains sur des objets, et ceux cis se mettaient à chanter comme des oiseaux !!! Elle en fut tout d'abord effrayée, mais à voir le calme des présents face à ces drôles de créatures elle comprit bien vite qu'il n'y avait là rien de dangereux. N'en demeurant pas moins intriguée, elle resta statique, le regard fixé sur les musiciens et, ce qu'elle ignorait, leurs instruments de musique. Sans avoir conscience de la surprise que sa réaction avait sur les convives, elle resta longuement à apprécier ses mélodies nouvelles. Elle même savait reproduire le chant de centaines d'oiseaux différents, et ce à la perfection, mais jamais elle n'aurait imaginé que des objets puissent chanter, eux aussi. Ces citadins avaient vraiment des choses étranges !!

L'homme aux cheveux sombres la tira de sa contemplation, et elle mit un moment à réussir à lui répondre. Quand il la questionna sur sa surprise, avec un amusement certain que Leyn ne percevait pas, elle se contenta de lui apporter des réponses brèves, expliquant que, normalement, ce sont les oiseaux, qui chantent...

Ne connaissant pas la sensation de honte, la gène, où le désir de plaire, la rôdeuse n'avait pas hésité a dire clairement ce qu'elle pensait. La franchise était chez elle naturelle, et jamais elle n'avait apprit ce qu'était le mensonge. Pourquoi Gelan lui aurait il menti? Et pourquoi l'aurait elle fait pour lui? Tout ce qu'elle savait faire, c'était cacher ce qu'elle ne voulait pas qui soit découvert, rien de plus subtil.

Sans en demander d'avantage, l'humain la guida dans un angle de la pièce, assez loin des autres convives pour se cacher à leurs yeux, mais assez près pour qu'ils puissent encore entendre les paroles dites à haute voix.

Quand il lui demanda d'ôter sa capuche, la petite semi-elfe senti un frisson glacé courir le long de son échine. Pourquoi voulait il voir son visage? se doutait il de quelque chose? A cet instant, elle avait eu l'irrésistible désir de partir en courant et d'aller retrouver la chaleur de la forêt. Mais, elle ne connaissait pas la sortie, et il l'aurait vite retrouvé : ce n'était pas la bonne solution, aussi séduisante soit elle. Lui opposant fermement son désaccord, leyn espéra qu'il n'insisterais pas. Mais, celui qui c'était présenté comme Laenarion, avait dans le regard un air plus que décidé. Avec un sourire, celui-ci lui annonça qu'il avait déjà découvert ce qu'elle était vraiment, plongeant ses yeux dorés dans le regard rubis de Leyn tout en faisant son annonce. Celle ci se glaça. Etai-ce vrai? Peut être...vu le nombre de fois où il avait croisé son regard. Qui avait les yeux rouges, ici, a part les drow???

Terrorisée, tout en s'appliquant pour n'en rien laisser paraitre, elle lui demanda de la mener ailleurs s'il désirait vraiment la voir. C'est ce qu'il fit, et, une main sur sa garde, Leyn le suivit. Qu’allait-il se passer? Allait il la livrer aux autorités? La dénoncer..? Lui demander un de ces services étranges dont les citadins avaient le secret? La dépouiller de ce qu'il lui restait en échange de son silence? Se venger sur elle des méfaits de son peuple?? Toutes ces questions se bousculaient dans la tête de la jeune fille. Elle avait peur...ce qu'elle avait toujours craint allait se produire...
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MessageSujet: Re: [Validé][BG] Histoire d'une semi-drow   [Validé][BG] Histoire d'une semi-drow Icon_minitimeMar 3 Fév - 2:13

Troisième Partie


Une fois seuls, Leyn se sentie un peut plus détendue. Après tout, même si les choses tournaient mal, elle avait plus de chance d'en sortir vivante à un contre un que à un contre tous, et Laenarion n'avait pas l'air d'être homme à appeler des renforts. Déjà, tout en dévoilant son visage, elle envisageait mille et unes façons de mettre fin à la vie de cet entêté s'il tentait quoi que ce soit. Mais, le regard de l'homme ne laissa transparaitre ni horreur, ni haine…ni même de la surprise, a la vue du visage ténébreux de la semi-elfe noire. Il semblait, satisfait ? Si bien que Leyn en fut déstabilisée. S'attendait il vraiment à voir une hybride face à lui? il n'avait donc pas menti...il savait déjà, il avait déjà tout deviné. Mais, lorsque le guerrier esquissa un geste pour atteindre sa joue, la Peredhel recula d'un bon mètre et rabattît sa capuche pour se mettre hors de portée. Ce geste avait éveillé en elle de vieux instincts de défense, et bien qu'elle eut été légèrement rassurée par la réaction de l'homme face à sa nature, elle n'avait rien perdu de sa méfiance. Mais ces réflexes de défense la submergèrent quand il la plaqua pour lui retirer de force sa capuche : elle l'aurait tué si elle avait put lutter, mais de frêle stature elle ne pouvait rien contre son assaillant une fois plaquée au sol. Plus rien n'avait de sens, elle n'essayait même plus de comprendre les gestes de l'homme, ses paroles rassurantes, elle ne voulait qu'une chose : être libérée. Peut habituée aux contacts humains, tout ce qui venait à pénétrer son espace privé restait pour elle une agression, quelque soit le geste. Il lui fallut donc longtemps, à en arriver jusqu'au bout de son souffle, pour se calmer. Ses idées devinrent plus claires, et l'homme qu'elle avait mordu, griffé, frappé, resta un instant au dessus d'elle, toujours aussi calme. Doucement, il lui expliqua que, pour faire d'elle son élève, il devait apprendre à la connaitre et réciproquement, essayant de la calmer, petit à petit. Leyn, épuisée, se détendit, comprenant peut à peut qu'il n'y avait pas d'agressivité dans le geste de l'homme, se résignant a l'idée que même s'il y en avait eu elle ne faisait pas le poids.L'homme portait à la jeune hybride une attention particulière, de la curiosité. Elle n'était pas en mesure de comprendre ce qui le poussait ainsi à vouloir percer ses mystères, et plus encore, a vouloir l'instruire, martialement, mais elle décida cependant de prêter oreille à ce qu'il voulait lui dire : de toute façon, elle n'avait pas vraiment le choix. De plus, bien qu'elle refuse de l'admettre, l'attention que lui portait l'homme avait éveillé sa propre curiosité. Elle écouta donc son récit, et crut deviner peut à peut ce que ses paroles commençaient a traduire. Ce qu'elle apprit ce soir là, aurait put l'effrayer. L'homme était Lycanthrope ! Un instant, elle senti une angoisse lui serrer l'estomac. Enfant, elle c'était passionnée de lecture et Gelan possédait des ouvrages sur les adeptes du sang noir. Mais, elle avait finit par le comprendre, celui ci ne lui voulait aucun mal. De plus, cette condition de semi-loup qui était celle de l'homme, rappelait inconsciemment à leyn sa condition de semi-drow. Comme elle, il était un hybride, rejeté par le monde. Comme elle, il avait perdu ceux qu'il avait aimé. Bien qu'elle ne comprit pas comment, comme il le lui avait narré, il avait put s'attacher a une elfe, elle ressenti pleinement sa peine de l'avoir perdu comme elle même avait été brisée de perdre Gelan. Sa part monstrueuse, le rapprochait d'elle, et savoir qu'a présent elle partageait son secret comme il partageait le sien l'avait indéniablement rapproché de lui. Mais c'est quand elle le vit, sous la lune claire, prendre cette forme mi-humaine mi-loup, qu'elle comprit toute l'ampleur de ce qu'il était. Un animal l'avait rarement effrayé, et elle se sentait bien plus proche de lui lorsqu'il était à demi-bête que lorsqu'il était totalement humain. Pas un instant, elle n'eut peur qu'il la dévore : Elevée dans le cœur d'une forêt, elle avait observé la vie de bien des animaux, et les loups n'avaient que rarement un comportement agressif, ne tuant que pour se nourrir. Les lycans portaient en eux la rage de Malar, l'instinct de la chasse. Mais, s'il l'avait considéré comme une proie, Leyn le savait, il l'aurait déjà dévoré. Les Lycans pouvaient être extrêmement violents, supportant la rage des hommes et des loups dans un unique corps, mais ne faisaient que rarement preuve de subtilité pour appâter leur proie. La semi-drow resta à le détailler, longuement. Mais, son long voyage l'avait épuisée, et sa nature elfique ne pouvait éternellement la préserver d'un véritable repos. C'est donc avec un certain plaisir qu'elle alla se lover contre un arbre, sur une haute et large branche, a l'orée du bois, et qu'elle trouva le sommeil.
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MessageSujet: Re: [Validé][BG] Histoire d'une semi-drow   [Validé][BG] Histoire d'une semi-drow Icon_minitimeMar 3 Fév - 2:14

Quatrième Partie

Aux premières lueurs de l'aube, quand la douce chaleur du soleil printanier vint caresser sa joue, Leyn ouvrit les yeux. L'odeur du grand chêne sur lequel elle avait trouvé refuge était pour elle familière, et les premiers bruits de la forêt en éveil la tirèrent tout doucement de sa torpeur. Elle appréciait ce moment entre deux instants, où les prédateurs nocturnes regagnaient leur tanière alors que les diurnes dormaient encore. Entre nuit et jour, une paix imperturbable habitait la forêt, comme offrant aux vivants un instant de répis. S'étirant, elle huma avec plaisir l'air matinal : il était plus doux, songea elle, que celui de cormanthor à la même saison. Sereine dans ce monde familier, elle s'étira longuement avant de sauter à terre avec souplesse. Il lui suffit d'un coup d'œil pour remarquer les deux yeux dorés qui se cessaient de la fixer : "Elle me suis toujours....peut être même a elle eu peur de ne pas pouvoir rester à mes cotés, hier". Depuis son départ des Vaux, la rôdeuse avait remarqué que le félin à la robe de nuit ne cessait de la suivre. Ce comportement l'avait d'abord surpris, et elle avait même essayé de chasser la bête, se demandant pourquoi elle avait quitté son territoire pour rester à ses cotés. Plus tard, en l'apercevant de plus près, elle avait compris : une large cicatrice marquait encore son flanc droit, se détachant de son sombre pelage d'une rainure pale. C'était la panthère qu'elle avait retrouvé grièvement blessée, avec Gelan, un soir d'hiver. Ils l'avaient d'abord pensé morte tant ses blessures étaient graves, et le vieux rôdeur en découvrant qu'elle respirait encore avait hésité à l'emporter. Mais à cette période Leyn était en plein apprentissage dans l'art de guérir, et l'homme décida qu'il serait enrichissant pour elle de s'exercer sur l'animal. Bien qu'il ne douta plus de ses facultés, il trouva essentiel qu'elle se les prouve à elle même en redonnant la vie à un être. C'est donc ainsi que Leyn rencontra le panthère pour la première fois. Les soins furent long, et l'animal, lorsqu'il retrouva ses esprits, ne prit pas un instant peur de Leyn : dans son semi-comas, il avait prit conscience des soins qui lui étaient apportés, et il c'était familiarisé avec l'odeur de celui qui les lui prodiguait. Plus tard, la panthère retrouva sa liberté, mais revint régulièrement rendre visite à sa sauveuse. Petit à petit, ils devinrent même compagnons d'aventure, le félin la suivant lorsqu'elle vadrouillait. Mais, quand la jeune semi-drow quitta la forêt, elle ne se douta pas une seconde que le félin la suivrait a la trace et son esprit était trop occupé pour qu'elle s'en rende compte toute suite. Lorsqu'elle s'aperçut qu'elle était suivie, ils étaient déjà bien loin de Cormanthor. Depuis, se résignant a l'idée que la panthère ne retrouverait pas son territoire, et espérant qu'elle finisse par se lasser de sa compagnie pour aller vivre sa véritable vie, elle cessa de la repousser et lui prodigua même de l'attention. Ce matin là, la panthère la regardait, au pied de l'arbre. Souriant, Leyn approcha pour s'accroupir devant elle. L'animal était jeune, et elle se rappelait que lorsqu'elle lui avait prodigué ses soins il n'avait pas encore sa robe d'adulte. Sans doute que, dans tout les cas, aurait-il du partir de son territoire pour en trouver un autre : il était peut être encore avec sa mère et ses frères et sœurs quand ils s'étaient rencontrés, et les panthères étaient des animaux solitaires. Se rassurant à cette idée, elle s'assit en tailleur devant l'animal, sortant de sa besace quelques morceaux de viande séchés. Comme elle l'avait souvent fait le long de son voyage, elle partagea avec lui. Le félin saisit sa part, la dévorant avec un plaisir certain : pourtant, il n'avait pas réellement faim, il c'était déjà repu de quelques lapins et d’hermines, cela lui suffisait amplement. Mais le geste de la femme avait pour lui une signification particulière, dont il n'avait pas réelle conscience. Après ce petit déjeuner, la rôdeuse entama son entrainement quotidien, comptant sur l'animal pour la prévenir à l'approche d'un quelconque danger. Celui ci se composait d'assouplissements, de renforcements, ainsi que de nombreux exercices visant à accroitre son agilité et sa précision. Elle peaufinait le savoir que lui avait transmis Gelan, essayant de s'améliorer un peut plus chaque jour. Ainsi, comme souvent, elle passa la journée à se parfaire, a rechercher les quelques herbes médicinales qui manquaient à ses réserves, à cueillir les premiers fruits du printemps, tout en appréciant la présence du félin à ses cotés. La vie en forêt était pour Leyn toute naturelle, et c'était dans cet univers qu'elle était le plus détendue : en ville, tout ses muscles étaient raidis en permanence, et ses sens particulièrement en éveil : elle s'y sentait en danger a chaque seconde. Ici, tout était différent, plus calme, moins oppressant. Elle espérait que Laenarion lui apprendrait à s'améliorer encore martialement, afin qu'elle puisse retrouver cormanthor au plus vite et s'éloigner des citées à jamais. Mais un autre problème s'opposait à elle : elle n'avait toujours pas retrouvé d'équipement convenable, et se contentait encore d'une vieille rapière et d'une dague émoussée. Sa vieille armure était trop large, gênait ses mouvements, et ne la protégeait pas beaucoup. Elle avait trouvé à eauprofonde des objets d'excellente qualité, se demandant où les marchands arrivaient à se procurer de telles armes. Cependant, ils semblaient ne rien vouloir céder sans un nombre impressionnant de ces petits cailloux jaunes sans la moindre valeur, mais pour le moins difficiles à trouver. Pourquoi voulaient-ils des cailloux contre des armes? l'Esprit des citadins était difficile à sonder, où a comprendre. Mais, puisqu'elle n'avait pas le choix, il allait falloir qu'elle en trouve. C'est donc entre sa vie de forestière, ses entrainements, et ses moments de repos, qu'elle se mit en quête d'or. Elle découvrit par hasard, attaquée sur un chemin par un petit groupe de gobelins, que ces hideuses créatures en portaient parfois sur elles. Décidant d'aller voir dans un de leur repères, elle fut satisfaite de trouver un peut de ces pierres jaunes et décida de continuer dans cette voie qui lui permettait en plus de parfaire ses talents de guerrière. Quand elle en eu un nombre suffisant, elle décida en premier lieu de se fournir une monture, afin de remplacer le stupide animal qu'elle avait acheté pendant un de ses voyages et qui c'était laissé tombé dans un ravin en prenant peur face à des ogres. Cette fois, elle choisit la bête avec attention, testant ses reflexes et son intelligence. Mais elle connaissait peut ses animaux, car n'étant pas des bêtes forestières elle avait eu peut d'occasion de les observer. Cependant, son choix fut satisfaisant et le jeune animal bien que fougueux semblait d'une intelligence rare : elle espérait que celui ci ne se laisserait pas tomber dans le prochain ravin. Ainsi, grâce à la monture, elle put parcourir un peut plus rapidement les routes entourant eauprofonde, découvrant la région, cherchant ses secrets, ses trésors, ou fuyant ses dangers lorsqu'ils la dépassaient...
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MessageSujet: Re: [Validé][BG] Histoire d'une semi-drow   [Validé][BG] Histoire d'une semi-drow Icon_minitimeMar 3 Fév - 2:16

Cinquième Partie : CH 1


Les yeux mis clos, Leyn fixait inlassablement le plafond de la chambre du marechal. Les cotes de son flanc droit lui faisaient atrocement mal, et elle était incapable de faire quoi que ce soit pour arrêter la douleur : elle n'avait pas accés à ses plantes. Cependant, c'était une autre douleur qui la tenaillait : la peur de mourir. Jamais encore, elle n'avait eu peur de disparaitre, pour elle la mort faisait parti d'un équilibre qu'il ne fallait pas rompre et jamais la perte de sa propre vie ne l'aurait chagriné.

Jusqu'a ce soir d'été, beaucoup de choses c'étaient passées dans la vie de la semi-drow. Les relations avec Laenarion avaient été difficiles dans leurs débuts, mais son désir d'apprendre la poussait à prendre patience à ses cotés. L'homme c'était montré ferme avec elle, mais d'un calme sans pareil. Petit à petit, la jeune femme avait apprécié leurs entrevues, bien qu'elle n'en eu pas pleinement conscience. Depuis la mort de Gelan, elle n'avait véritablement parlé à personne, et de pouvoir à nouveau partager des paroles avec quelqu'un lui plaisait énormément. De plus en plus souvent, elle c'était mise à lui rendre visite pour le simple plaisir d'être à ses cotés, de le voir sourire, d'apprendre à le comprendre. Ses attitudes la surprenaient souvent, mais elle savait à présent qu'il ne lui ferait aucun mal. Progressivement, elle laissa libre cour à ses questions, autant sur ses manières de vivre que sur sa vie toute entière.

Elle aimait le voir sourire, même si elle ne savait pas réellement pourquoi, son bonheur lui faisait du bien. Parfois, elle le voyait passer la porte d'une étrange auberge où des humaines se pavanaient complètement nues. Leyn ne connaissait pas vraiment la pudeur, mais Laenarion lui avait expliqué un soir ce que signifiait la nudité chez les citadins. Etrangement, l'idée qu'il puisse aller partager la couche de d'autres femmes avait commencé à lui déplaire, ce qu'elle ne comprit pas vraiment. Rien ne le lui prouvait, mais rien non plus ne lui disait le contraire. Ce petit pincement au ventre qu'elle commençait à ressentir à cette idée la surprit la première : pourquoi d'imaginer son mentor partager la couche de d'autres femmes la gênerait? C'était une idée absurde, incompréhensible pour elle, mais pourtant bien présente. Elle n'arrivait pas à concevoir qu'il put un jour s'intéresser à elle, et même si cela avait été le cas, elle avait décidé depuis longtemps : personne à part Ombre ne partagerait sa vie. Elle venait de perdre un être cher, elle ne voulait pas en voir mourir d'autres par sa faute. Le malaise qu'elle ressentait à l'idée qu'il puisse partir ou aller avec d'autres femmes, était une émotion qu'elle n'avait jamais connue et qu'elle avait bien du mal à gérer. Mais le bonheur qu'il lui apportait par sa simple présence suffisait à effacer ses angoisses quand ils étaient ensembles. Lorsqu'il lui proposa de dormir à ses cotés la première fois, elle refusa pour retrouver sa panthère : laisser l'animal seul l'inquiétait, et elle avait prit l'habitude de dormir contre lui. Mais bientôt, elle fini par passer quelques heures la nuit aux cotés du Lycan, sans penser une seconde qu'il puisse lui faire du mal. Lorsqu'il l'enlassa la première fois, elle s'en effraya : jamais personne ne l'avait touché, et ce contact lui était étranger. Mais bientôt, elle se laissa aller dans ses bras, innocente, sans la moindre pensée Charnelle : elle aimait sa chaleur, son odeur; elle aimait cet instant, simplement. Avec lui, elle découvrait la chaleur de l'amitié, ce sentiment de sécurité aux cotés d'une personne en qui on a pleinement confiance, et sans doute un autre émotion dont elle n'avait pas conscience. Celle qui pousse dans les bras de l'autre pour s'y abandonner sans réfléchir, et qui ne laisse pas de place à l'hésitation lorsque l'on doit se mettre en danger pour le protéger.



Parallèlement, elle avait rencontré un rôdeur du nom de Jarh. Un soir, il avait essayé d'approcher ombre en lui parlant. La panthère, nerveuse, avait prit ça pour une agression et l’avait mordu. Une fois les blessure recousue, leurs premiers échanges commencèrent. Elle le croisait souvent, car ils évoluaient dans les mêmes endroits. Sa présence ne lui avait jamais vraiment été hostile, et les domaines forestiers la rendaient plus calme et plus ouverte à la camaraderie. Apparemment, c'était un forestier serviteur de Mailikki, déesse de la forêt, comme elle. Un soir, il la mena à une forêt à l'est d'eauprofonde, l'avertissant qu'il s'y passait quelque chose d'inquiétant. Elle le comprit bien vite : des bainites avaient envahis toute cette partie de la forêt. Bien qu'elle partagea son inquiétude, elle ne lui montra pas. Elle savait qu'elle n'était pas de taille à se charger seule de ces individus, mais l'idée de faire équipe avec d'autres l'inquiétait réellement. Et c'est quand il lui annonça que, lui aussi, avait découvert sa nature, qu'elle commença à perdre son sang froid. Son identité raciale était elle si évidente? Si facile à deviner? Peut être, pour des personnes qui restaient à ses cotés suffisamment longtemps pour apercevoir furtivement son visage, ses cheveux. Le moment fut difficile, mais elle comprit que le rôdeur pour d'obscures raisons n’était ni hostile ni surpris par sa nature et ses manières. Ils parlèrent donc longuement, et elle fini par cesser de craindre une contre attaque de sa part : il souhaitait comme elle libérer la forêt des bainites, leurs buts étaient communs, ils n'avaient pas de raison de s'entre tuer. Ils se revirent parfois, plus tard, et elle commença a apprécier la présence du forestier. Il était sage, et sa façon de vivre et de penser lui rappelait Gelan. Mais il semblait torturé par quelque chose, une histoire d'amour lui avait il dit. Elle ne comprenait pas que l'amour puisse faire souffrir, d'ailleurs elle n'arrivait pas vraiment à comprendre clairement ce qu'était l'amour, mais elle savait que son nouveau camarade souffrait. Elle avait envie de l'aider, mais ces histoires là la dépassaient de bien trop loin, elle se contentait des moments où ils discutaient pour essayer de comprendre un peut mieux. Ses ressemblances avec son ancien tuteur avaient joué beaucoup pour la rapprocher de lui, et inconsciemment elle avait fini par retrouver en lui un second Gelan. Physiquement, il était proche, bien que plus jeune, et peut-être parce que les forestiers ont des tenues souvent similaires et des habitudes très proches, surtout quand ils servent la même divinité.



Un soir, Jarh lui présenta une femme nommée Hedia. Quand elle découvrit sa nature, Leyn fut horrifiée : C'était une demi-drow !!! Comme elle !! Voir quelqu'un de sa "race" l'horrifia, autant que l'aurait révulsé sa propre rencontre. De la voir heureuse et épanouie, la blessait encore plus profondément, sans doute parce qu'elle jalousait cette intégration sociale qu'elle c'était toujours refusée. De plus, elle haïssait les elfes, et peut-être encore plus les elfes-noirs, et cette semi-drow là était clairement un mélange de ces deux races. Inconsciemment, pour elle les elfes noirs étaient responsables de sa condition d'hybride et les elfes de son rejet permanant. Elle ne supportait aucune de ces deux races, et encore moins une représentante des deux à la fois. Elle n'avait pourtant pas envie de la tuer, juste envie de partir, partir loin et oublier sa vision. Et c'est ce qu'elle fit, ce jour là, ignorant les appels de Jarh qui lui demandait de comprendre. En retrouvant ombre, ses idées se bousculèrent, et elle eu bien du mal à trouver le sommeil:

"pourquoi je suis partie comme ça? C’est stupide... non, ce n’est pas stupide ! J’avais pas envie de lui parler et puis c'est tout...je ne vois pas pourquoi je devrais rester aux cotés de cette sale hybride d'elfe." Prenant sa respiration, elle se calma, plongeant son regard rubis dans les étoiles "Non...même si je ne l'aime pas, ca sert à rien que je la fuis. Et puis je suppose que si elle est avec Jarh c'est qu'elle protège aussi la forêt, et si c'est le cas je dois faire un effort pour l'accepter. Gelan disait que les forestiers sont tous de la même race. Si elle fait parti des protecteurs de la forêt, j'essaierais de l'accepter. ".
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Cinquième Partie: Ch2


Mais c'est cette Quatrième rencontre qui bouleversa son existence, ses acquis, sa vie. Un homme en noir aux riches parures avait régulièrement abordé Ley, en ville. Elle n'aimait pas sa présence, mais il l'avait aidé à se fournir un peut de son équipement et elle ne concevait pas vraiment de le repousser après ça. Quand il lui proposa d'aller trouver Clothilde et Unia et de les lui ramener inconscientes à sa tour, elle ne s'intéressa pas véritablement à l'affaire. Malgré la récompense, elle ne voyait pas l'intérêt de trainer ces deux femmes à une tour pour leur faire une frayeur, comme voulait faire Zerathiel. Il y avait quand même d'autres solutions pour faire peur à quelqu'un, et pourquoi d'ailleurs n'allait il pas le faire lui même? La réponse, finalement, était évidente: c'était un de ces citadins riches qui ne savaient rien faire d'autre que de parler et gagner de l'or dans les affaires, sans doute était il simplement incapable de le faire. Lorsqu'il la voyait, il lui rappelait ce contrat, elle se contentait souvent d'hausser les épaules et de dire qu'elle verrait. C'était vrai, elle n'avait pas prit la décision d'accepter ou non et il proposait une belle somme pour assommer deux femmes. Il les voulait dans sa tour, et apparemment il voulait juste leur faire peur, il lui avait expliqué qu'elles avaient eu des comportements insultants envers lui. Les citadins se sentant insultés par quiconque les regarde, Leyn ne s'étonna pas de cet était de faits.Un soir, alors qu'elle avait vu Laenarion entrer dans cette auberge aux femmes nues, Leyn avait senti son moral tomber au plus bas. Le voir entrer là dedans la mettait de plus en plus mal à l'aise et lui serrait l'estomac. Ce soir là, elle avait espéré le retrouver à sa chambre pour passer la nuit à ses cotés, mais maintenant elle savait que l'attendre ne servirait à rien. Espérant sans se l'avouer le voir passer au coin d'une ruelle, elle resta assise toute la nuit au bord du canal qui traversait la ville. A l'aube, quand une voix familière l'appela dans son dos, elle se senti plus lasse que jamais mais garda son sang froid. Zerathiel était là, et lui demandait où en était son contrat. Il la taquina, lui demandant si elle se sentait trop faible, si elle avait peur. En cet instant, toutes ces paroles brulantes la touchèrent profondément. Oui, elle se sentait terriblement faible, et elle avait terriblement peur. Mais pas de ce à quoi pensait le noble. De se voir presque insulté fini par la faire partir, à la recherche d’Unia. De toute façon, Laenarion n'avait pas besoin d'elle, puisqu'il allait trouver d'autres femmes. Personne, finalement, n'avait besoin d'elle. Elle allait assommer cette femme, la donner à Zerathiel pour qu'il s'amuse à lui faire peur, et elle partirait avec la somme sur la route des voyages. Les paroles de Jarh faisaient éco dans sa mémoire alors qu'elle approchait de la jeune moine "Fais le bien autour de toi..ne fais pas de mal à ceux qui t'entourent". Bah! Elle n'allait pas faire de mal, avoir un peut peur ne faisait de mal à personne, et elle était persuadée que de toute façon le noble plein d'or n'avait même pas la capacité physique de tuer quelqu'un. Elle veillerait à ce qu'il n'y ai pas de séquelles, et ses talents de guérisseuse lui apportaient une connaissance sans failles des points vitaux qui lui permettrait de ne pas blesser grièvement la jeune femme lors du combat s'il devait se dérouler.

Mais, tout ne se déroula pas comme prévu, la femme résista et préféra aller au bout de la querelle. La chance n'était pas du coté de la forestière, elle s'efforçait de ne pas la blesser gravement, ce qui était loin d'être réciproque. Cette situation, elle aurait du la prévoir en la menaçant pour l'effrayer : "qu'aurait elle fait elle même si quelqu'un avait menacé sa vie?". De plus, la chance n'était pas de son coté et la jeune moine semblait parfaitement équipée et expérimentée. C'est distraite par le gémissement de ombre qu'elle prit ses coups les plus graves : voulant porter secours à la panthère, terrifiée par l'idée de la voir disparaitre, les poings de feu de la combattante vinrent lui briser les cotes dans son élan alors que l’élémentaire invoqué appliquait un violant coup dans sa tempe gauche. Les yeux rivés sur l'animal en sang, elle perdit connaissance, ses paroles se perdant dans les gargouillis de sa gorge en sang.Les cotes brisées avaient perforé les poumons, permettant ainsi au sang d'y entrer et de remonter le long de la trachée à chaque respiration. Les rares moments où elle reprenait conscience, elle avait bien du mal à parler et l'effort même de se servir de sa gorge provoquait une douleur insoutenable. De plus, son bourreau la portait sur l'épaule, écrasant ses cotes brisés et ses poumons perforés, aggravant ainsi son état. Lorsqu'elle ouvrit les yeux à la porte de la ville, elle comprit: la femme allait la livrer, c'était fini. Procès ou non, elle serait tuée, elle était à demi-drow, et on ne les épargnait pas plus dans la cote des épées que à Valprofond. Son élan de panique provoqua une décharge d'adrénaline suffisante pour qu'elle agrippe sa porteuse, la suppliant de l'écouter : Si cet évènement c'était déroulé plusieurs mois avant, elle était certaine qu'elle aurait accepté la mort sans broncher, mais à présent l'idée de ne plus revoir ceux qui lui étaient devenus chers la poussait à s'accrocher à la vie. Mais la femme n'en fit rien, elle ne l'écoutait pas, et les efforts de Leyn pour se faire entendre l'épuisèrent d'avantage encore. Aux portes de la ville, plusieurs personnes c'étaient regroupées : peut être une dizaine, en tout. La vue de tout ce monde, et des gardes qui observaient la scène, la paralysait. Elle finit par perdre connaissance, sombrant dans la pénombre.Quand elle ouvrit les yeux, un homme en robe grise était penché sur elle et elle senti glisser le long de ses blessures la magie reconstructrice. Allongée au sol, elle reprenait peut à peut ses esprits. Avant de perdre connaissance, elle cru voir Laenarion, elle l'avait même appelé. A présent, elle était sure de le voir, il était là auprès d'elle, et sa présence l'apaisa. Cependant, la panique l'emporta à nouveau quand Torkel, le paladin qui venait de la soigner, la souleva pour l'emmener à ce qu'ils nommaient l'office des chevaliers blancs, alors que la femme qu'elle reconnaissait comme clothilde le hâtait de l'y mener en la traitant de créature...de chose. Habituée à ce genre de qualificatifs, ils ne la chagrinèrent pas vraiment, mais l'idée d'être exécutée en place publique, elle, l'inquiétait sérieusement. La vue d'ombre grièvement blessé voila un instant ses yeux, elle sentait le lien qui l'unissait à l'animal faiblir considérablement, elle savait qu'il souffrait.. Elle supplia qu'on vienne en aide à ombre, car d'imaginer son compagnon de toujours dévoré par les charognards au abords d'eauprofonde la terrorisait. Elle implora longtemps, la fièvre montante voilant sa vue, la panique accélérant son rythme cardiaque et entrainant de ce fait une perte de sang plus abondante. On fini par la mettre dans les bras de Laenarion, et sa chaleur familière l'apaisa. On lui promit aussi de retrouver ombre, et ce n'est qu'a cet instant qu'elle cessa d'implorer de l'aide pour son ami quadrupède. L'apaisement ne dura pas longtemps, l'angoisse de perdre ceux qui lui étaient chers était plus forte que jamais, Laenarion la porta alors jusqu'à l’office des chevaliers protecteurs de la citée de splendeurs.
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Sixième partie


Quand elle comprit que rien de ce qu'elle ne dirait ne pourrait la sauver, elle se tut. Pourquoi croyait-elle qu'on l'écouterait? Apparemment, c'était une femme très importante à leurs yeux qu'elle avait attaqué, il la vengerait par son sang, sans chercher à en savoir plus. Les citadins étaient des êtres stupides, d'une réflexion très limité et à l'esprit très arrêté. Ils entretenaient des principes stupides sans jamais les remettre en question sous prétexte qu'ils soient partagés par tout leur entourage, et tuer quiconque offense en faisait parti. Essayant d'accepter l'idée de la mort, malgré la douleur que cela provoquait dans son ventre, elle profita de ces instants pour détailler Laenarion à travers la bande rouge qui voilait ses yeux. Sous sa capuche, elle sourit. Elle aimait ce visage. Souvent, la nuit, elle l'avait détaillé longuement, chaque courbe, chaque trait, chaque muscle sous sa peau, de son front à sa mâchoire. Elle aimait son regard, ces yeux de loup si expressifs qui lui demandaient de rester près de lui quand ils étaient seuls. Et puis ces lèvres, fines et rosées, au gout de miel, elle frémissait encore du trouble qu'il avait provoqué chez elle en les posant à plusieures reprise sur les siennes, furtivement. Elle avait souvent voulu lui rendre ses baisés, mais il lui avait expliqué ce que cela signifiait pour les humains, et elle refusait qu'il se soit réellement attaché à elle : elle n'avait rien à lui offrir, et bien qu'elle désirait partager chaque instant avec lui, elle voulait surtout le voir heureux et restait persuadée qu'il ne trouverait pas ce bonheur dans ses bras. Essayant de le préserver, et sans doute aussi par peur d'aimer à nouveau et de perdre l'être chéri, elle c'était refusée à écouter son coeur. Mais aujourd'hui, en cette journée où elle savait que plus jamais elle ne partagerait ces instants à ses cotés, les sentiments qu'il provoquait chez elle étaient exacerbés. Elle avait envie de fuir avec lui, loin, loin d'eux...de eux tous, de tout recommencer, d'être une simple humaine et d’écouler avec lui des jours heureux. Elle comprenait à présent la peine de Jarh, qui disait ne pouvoir aimer à cause de d'autres. Aujourd'hui, elle allait disparaitre, sans avoir put l'aimer pleinement comme elle l'aurait voulu. En cet instant, elle comprenait le temps perdu, la futilité de ses réticences. Elle qui avait si souvent voulu disparaitre, tellement souhaité que mailikki la rappelle à elle, comprenait aujourd'hui toute la beauté de la vie. L'ironie avait voulut qu'elle s'en rende compte au jour où elle n'aurait plus l'occasion de la savourer. Si elle devait mourir, elle aurait au moins connu le rêve de l'amour, car elle se rendait compte maintenant qu'on ne pouvait véritablement vivre sans avoir aimé. Elle ne savait pas vraiment si il l'aimait lui même, où si ses cadeaux, ses étreintes et ses quelques baisers étaient une simple affection. Mais ça lui était égal, elle n'avait pas besoin qu'il lui rende cet amour qu'elle avait elle même du mal à comprendre, ce sentiment dont elle venait à peine de réaliser l'existence.Petit à petit, elle sentait son corps faiblir, ses poumons se remplir petit à petit, son péritoine se contracter convulsivement pour tenter d'expulser le sang obstruant le passage de l'oxygène. Par les gardes où par ses blessures, sa vie allait s'arrêter là, et elle doutait que des soins lui soient apportés. Si elle devait mourir, au moins espérait elle que ceux qu'elle chérissait vivent une vie heureuse. Faiblement, elle murmura à l'oreille de Laenarion : "Laenarion...j'ai réfléchis, je crois...je suis amoureuse de toi, mais je ne voulais pas t'apporter d'ennuis, et je ne le veux toujours pas...va t'en, ". Mais l'homme loup ne l'écouta pas, il la fit taire, désespérément elle tenta de le convaincre de partir, persuadée qu'il serait impliqué dans ses problèmes. Il n'y était pour rien, mais les citadins étaient des créatures stupides qui cherchaient à punir tous ceux qu'ils pouvaient blâmer. Elle ne voulait pas qu'il lui arrive quoi que ce soit, et bien qu'elle le supplia à se vider de son sang, il refusa de la laisser.



C'est à cet instant qu'elle perdit totalement connaissance. Dans le néant du pré-coma, elle n'avait plus conscience de rien. Elle entendait, au lointain, la voix de Laenarion...Elle essayait de lui répondre, mais c'est comme si sa voix avait été absorbée par l'ombre qui l'entourait. Désespérément, elle s’y raccrochait, essayant de lui répondre, encore.....encore....et encore. Brusquement, elle s'éteignit. Leyn hurla, entendit au loin son propre hurlement, et puis, plus rien. Des murmures, autour....de l'ombre, elle continua d'appeler, dans les ténèbres, sans que personne ne lui répondre. Elle n'était que douleur, supplices et terreur.

Brusquement, elle sentit quelque chose la tirer. Alors, doucement, elle aperçut la lumière, ouvrant les yeux progressivement. La violence de l'éclairage lui fit mal, et l'absence de son protecteur plus encore. Où était-elle? Des draps la recouvraient, elle était dans un lit, et des soins lui avaient apparemment étés appliqués car elle avait cessé de cracher du sang. Elle supplia de ne rien faire à Laenarion, ne discernant que mal les présents à travers le voile rouge qui brouillait sa vue… Mais ses paroles restèrent là encore sans réponse. Elle n'eut pas le temps de percevoir le moment de panique dans la garde que, déjà, quelque chose la tirait du lit. Nue, le froid de la caserne raviva la douleur de ses blessures alors qu'elle se sentait à peine capable de marcher. Elle ne voyait pas bien celui qui la tirait, et elle but sans résistance ce qu'il lui mit dans la bouche. C'est alors qu'elle se senti emportée, encore brulante de fièvre, juste consciente d'une chose : on voulait la sauver, et ce n'était pas Laenarion. Elle mit tous ses efforts à essayer de le suivre sans l'encombrer, et une course poursuite s'en suivit. L'homme la cachait, les gardes cherchaient, puis ils courraient encore se cacher, et on les cherchait à nouveau. Lorsqu'ils atteignirent une chambre, elle lui montra le placard, espérant l'aider un peut. Il s'y glissa avec elle, et, comateuse, elle se laissa aller contre lui, sa vue se brouillant. Bientôt, elle n'eut plus conscience de rien, retombant dans les ténèbres.



Quand, enfin, elle ouvrit les yeux, elle était de nouveau allongée dans un lit. Les yeux clos, l'odeur de la chambre l'informa bien avant qu’elle n’ouvre les yeux que ce n’était plus la même pièce. Ouvrant les paupières, elle vit l'homme en robe grise qui la regardait. Celui ci la questionna, et bien que faible elle lui répondit sans résistance, et sans mentir. (: Le concept même du mensonge lui était inconnu, elle n'avait jamais eu à en faire usage dans sa vie solitaire. L'idée de mentir à Gelan ne lui avait jamais effleuré l'esprit, et ne lui aurait servit à rien). L'interrogatoire fut pénible pour elle, car bien que l'hémorragie se fut arrêtée sa respiration était particulièrement douloureuse et le fait de parler la forçait à inspirer plus profondément, ce qui faisait forcer les poumons endommagés. Apparemment, l'homme ne lui voulait pas de mal et ne semblait pas révulsé par sa nature drow. Il ne l'appelait pas "chose" ou "créature" comme l'avaient fait les autres. D'après ses dires, il voulait lui venir en aide, et elle était trop épuisée pour chercher à savoir comment ou pourquoi. Lasse, désespérée et meurtrie, elle ne plaçait pas de réels espoirs en lui, mais il lui avait promit qu'aucun mal ne serait fait à Laenarion : c'était là l'essentiel pour elle, et l'idée qu'il puisse lui mentir, que le mensonge même existe, ne lui effleura pas l'esprit.

Son instant de lucidité ne dura que quelques minutes, avant qu'elle sombre à nouveau dans un sommeil sans rêve, un sommeil de douleurs et d'angoisses secoué de cris et de spasmes. Dans le monde des rêves, elle voyait les regards de ceux qui acclameraient sa mort lorsqu'elle serait tuée. Des buchers, elle en avait vu au long de ses voyages, et l'allégresse de la foule en folie devant l'homme immolé au regard plein d'horreur lui avait noué le ventre à la faire vomir. Non, elle ne voulait pas mourir comme ça, pas ces regards plein de haine posés sur elle, pas ces cris délirants réclamant vengeance par les pires des souffrances. Dans ces rêves, elle se voyait sur ce bûcher, à la place de cet homme qu'elle avait vu mourir. Elle voyait cette foule, amassée et hilare autour du peloton...Et ces regards, tout ces regards noirs n'exprimant que délice à la vue de supplices...
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Septième Partie


Leyn ouvrit alors les yeux, encore tremblante à la suite de ses nuits de cauchemars. La réalité prenait doucement le dessus sur ses délires, les poutres, le plafond blanc cassé, de vieilles toiles d'araignées, se dessinant progressivement devant ses yeux. Tout lui revint en mémoire, et alors le soulagement de quitter le monde des rêves fut effacé par l'angoissante réalité. Elle était là, allongée dans le lit d'un inconnu qui lui avait apparemment donné ou fait donné des soins. Mais pourquoi? Pourquoi la soigner si elle devait disparaitre?? Plus important encore, qu'allait devenir Laenarion?? Et ombre, était il vivant?

La douleur de la blessure l'arracha à ses craintes, sa fièvre brulante la tirant à nouveau dans le monde des songes...

Plusieurs réveils suivirent, puis d'autres moments de délires. Entre, elle apercevait parfois Torkel, où entendait les gardes discuter devant sa porte. Il fallut quelques jours pour que son corps se remette, sa mauvaise constitution naturelle ajoutée à un manque de repos causé par ses angoisses retardant considérablement la guérison. Mais, petit à petit, la semi-elfe fini par regagner des forces. Bien qu'on lui apporta à manger, son ventre noué d'inquiétude la poussait à s'abstenir de toucher à tout nutriment, mais son savoir de guérisseuse la forçait à manger malgré tout pour retrouver des forces. Pourquoi cette nouvelle volonté de vivre? Peut-être par désir de retrouver l'homme loup...peut être pas..



Toujours est il qu'elle fini par se remettre, recevant quelques visites de Torkel, Paladin au service de l'ordre d'eauprofonde, qui continua de la questionner. Elle lui avouait tout, sans mentir, sans retenue, resistant à l'envie de fuir ces questions qui soulevaient en elle souvenirs douloureux regrets et culpabilité. Elle avait tout perdu, par sa propre bêtise, et allait peut être même faire tout perdre à la seule personne qu'elle avait souhaité voir vivante.

Quand, un soir, l'homme lui affirma qu'elle ne méritait pas la mort, Leyn n'y crut pas. Comment des citadins pourraient ils l'épargner, elle, fille d'elfe noire et coupable d'un crime? Elle connaissait ces gens, elle connaissait leurs mœurs, et jamais elle n'avait lu pardon ou compréhension dans leurs yeux. Pourtant, celui ci semblait différent, plus doux bien que jamais réellement réconfortant. Son seul remède resta donc la patience, et pour une raison inconnue on lui interdit l'accès aux geôles, tout en lui confirmant que son ami y était enfermé. Pourquoi l'empêcher de le voir? Même si elle était condamnée, pourquoi ne pouvait-elle pas lui parler? le tenir dans ses bras...une toute dernière fois...Etai-ce là aussi une façon de la punir?

N'ayant plus rien à perdre, elle insista lourdement pour pouvoir retrouver Laenarion, mais son nouveau geôlier en armure de plate ne lui céda rien : celons lui, il était dangereux pour elle de le trouver. Dangereux? Pourquoi dangereux? Et de plus, il taisait la raison de son incarcération. D'ailleurs, au jour de sa capture l'homme loup n'avait eu aucune raison d'être arrêté, et pourtant ça avait été le cas. Pourquoi...? POURQUOI !??! Qu’avait il fait? Rien...il n'avait rien fait, et c'est là qu'était tout le problème. A l'idée qui lui traversa l'esprit, elle sentit un frisson glacé courir le long de son échine. Peut-être....Peut-être qu'ils savaient...et si c'était le cas, l'homme loup risquait sa vie.



Cette idée la suivit jusqu'a la nouvelle visite de Torkel. Il fallait qu'elle sache. Alors, elle se leva du lit, enroulée dans les draps pour qu'ils la maintiennent au chaud, puis s'assit au pied de la porte. Le garde était derrière, elle le savait, et bien qu'elle n'eut aucune envie de lui parler son désir de revoir Laenarion et de ce fait d'en savoir peut être un peut plus sur son arrestation la poussa à agir. Résolue, elle commença à parler avec son portier attitré, qui lui répondu avec toute la haine que l'humain porte au peuple drow. A sa grande déception, il refusa de la mener aux geôles pour voir son ami, et ne semblait au courant de rien sur l'affaire. C'est au moment où elle le supplia encore une foi de la laisser descendre voir l'homme loup que la porte s'ouvrit avec juste assez de force pour l'atteindre douloureusement. Encore faible, le coup l'étourdi et elle ne comprit pas tout de suite qui avait ouvert, espérant que ce soit le garde. Mais à la vue de la silhouette de Torkel elle comprit que son espoir avait été vain : il la regardait avec surprise, demandant bêtement si tout allait bien. Qu'aurait elle put répondre ? Elle était encore épuisée, sans doute condamnée à mourir et nouvellement assommée par un paladin peut attentif. Reprenant ses esprits, elle revint alors a son principal objectif :revoir Laenarion, et tout faire pour le sortir de là. Mais les réponses du guerrier à ses questions ne furent pas très éloignées de celles du garde, à la différence qu'il connaissait pour sa part la raison de l'enfermement de son ami et qu'il la lui cachait. S'en suivit une discussion où la jeune Peredhel tenta de le convaincre sans succès, obtenant toujours le même genre de réponse "tu dois te reposer...". Mais pourquoi voulait il qu'elle se repose à la fin ?!! elle allait mourir ! Ne manquant pas de le lui dire, elle reçut à nouveau la même réponse "non, tu ne mourras pas". De quoi voulait-il la persuader, au juste ?

Abandonnant son désir de retrouver le lycan, Leyn chercha à connaitre l'étendue des informations que détenait Torkel à son sujet. Savait-il pour lui? Ou pas...? Quand il lui annonça qu'il connaissait tout sur Laenarion, la jeune fille n'eut pas l'idée d'un possible mensonge tant c'était dit avec franchise. De plus, elle n'avait pas l'habitude de douter de la parole d'un autre, sauf peut être quand celle ci allait contre ses convictions les plus profondes.

A cette révélation, elle sentit tout son corps se glacer, ses muscles se tendre. Il savait que c'était un lycan, et bien que son devoir de forestière eut été de l'éliminer elle savait qu'il ne méritait pas ce sort, où du moins, désirait qu'il ne finisse pas comme elle. De plus, le semi-loup ne semblait pas connaitre l'existence de Malar, ne suivant donc pas ses dogmes violents et sanguinaires et n'étant donc pas né dans une meute parmi les adeptes du sang noir. Avec l'espoir que ça apaiserait les craintes de ses geôliers, la semi-drow en informa le Paladin, essayant de le convaincre que son ami n'avait rien de dangereux. Mais il partit sans avoir selon Leyn réellement écouté ses propos, la laissant à "son repos".
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MessageSujet: Re: [Validé][BG] Histoire d'une semi-drow   [Validé][BG] Histoire d'une semi-drow Icon_minitimeMar 3 Fév - 2:21

huitième Partie


A présent en voie de rétablissement, les journées de Leyn furent de plus en plus longues, les nuits aussi. A demi elfe, elle n'avait besoin que de très peut de sommeil, bénéficiant ainsi de temps supplémentaire dont elle ne savait que faire. Découvrant une étagère croulant sous les livres, elle se servit donc. Ceux cis traitaient en majeur partie de l'histoire des chevaliers blancs, de philosophie, où encore de textes de lois. S'intéressant plus aux livres historiques et philosophiques, elle passa donc des heures à les découvrir. Depuis petite, elle avait toujours eu un gout prononcé pour la lecture, et bien qu'elle préférait lire des ouvrages de médecine ceux cis contentèrent pendant ce temps sa curiosité.

C'est assis en tailleur sur le lit qu'elle reçut la visite de Clothilde. Elle ne put pas dire grand chose, mais les paroles de la femme la surprirent : apparemment, personne n'avait prévu sa mort et elle, chancelière, titre qui semblait lui offrir tout pouvoir, réfléchissait à une punition appropriée. Elle avait encore du mal à le croire....alors, elle allait vivre !! Sa joie fut de courte durée : mais vivre pour quoi? Pour qui ? Chaque nuit, la chaleur de Laenarion lui manquait, plus cruellement que jamais, et chaque jours, les souvenirs de leurs anciennes relations la torturaient. Elle allait sortir, pour passer ses journées seule, sans personne avec qui rire ou parler, dormir, sans personne contre qui se blottir. Ombre, son ami, son compagnon de toujours, était mort lui aussi. Pourquoi vivre?

Cette idée lui arracha un long soupir, son cœur battant violement contre sa poitrine, provocant chez elle une douleur presque physique. S'attacher à des êtes, ça pouvait donc faire mal...mais aurait elle imaginer que la douleur en devienne quasiment corporelle? Comme si ses organes étaient compressés dans un étau auquel elle ne pouvait échapper, comme si des larmes invisibles de cessaient de voiler ses yeux rubis.

Non ! Laenarion n'était pas perdu...elle ferait tout pour le sauver, et qu'il tienne ou pas à elle n'avait aucune importance. Il lui avait apporté ce que nul autre n'avait fait : une réelle amitié et un amour insoupçonné. Il lui avait sans le savoir fait goutter à la chose la plus précieuse au monde, et révélé que quelqu'un pouvait au moins un temps trouver sa place auprès d'elle.



Quand torkel vint lui rendre visite, elle se rendit avec lui à la salle d'entrainement. Son expérience martiale ne put la laisser indifférente face à son style de combat : Lourd, bien que mobile, il basait apparemment tout sur sa force physique. Un bref affrontement confirma ce qu'elle pensait : ils avaient une façon de se battre complètement opposée. Cette reprise douce du maniement des armes lui fit reprendre un peut confiance en elle, et lui rappela le but de son existence : elle était faite pour se battre, et avait été éduquée pour défendre la forêt et l'équilibre de la nature. Vivre, lui permettrait au moins de poursuivre ce but, et même si sa vie n'était nécessaire à personne, au moins servirait elle sa déesse. C'était une arme, rien de plus, là pour protéger le royaume de sa dame, sacrifiée pour sa bien portance. Cet état de fait ne l'attristait en aucun cas, la réconfortant au contraire dans l'idée d'une solitude justifiée. Mais, quand elle pensait à Laenarion, les douleurs revenaient inlassablement. Quelle ne fut pas sa surprise quand, le jour suivant, torkel lui annonça qu'elle pouvait voir son ami !!! Le désir de le retrouver passa en priorité sur tout, et, quand elle l'eut enfin devant elle, son cœur s'emballa. Il était là, sauf, bien qu'enfermé dans sa cage immonde.

Longuement, elle détailla ses traits, ses cheveux, sa silhouette puissante, s'enivrant du moindre de ses caractères physiques. Elle adorait le regarder, retenir le moindre de ses détails. Pourquoi? Peut être parce qu'elle était amoureuse ? Sans doute même, si ce sentiment était tel qu'on le lui avait décrit. Mais ce n'était pas important, l'essentiel, c'était lui, juste lui, et rien d'autre. Malgré l'idée qu'elle ne puisse jamais le retrouver, la rôdeuse avait réfléchi mot pour mot à ce qu'elle lui dirait. Ce n'était pas de l'émotion qu'il provoquait chez elle qu'elle voulait lui parler : ce qu'elle désirait, c'était qu'il sorte d'ici et retrouve sa vie normale, avec ou sans elle. Bien sur, elle espérait le garder auprès d'elle pour toujours, mais quelque chose le lui interdisait, effaçant même l'espoir que ce futur prenne un jour forme. Pendant de longues heures, elle avait réfléchi à ce que Gelan lui avait dit et à ce qu'elle avait lu sur le lycanthropisme. C'était, en soit, une maladie, et le remède existait. S'ils gardaient Laenarion à cause de ça, il suffisait simplement de le guérir. Mais Leyn connaissait la fierté qu'avait son ami à être un de ces êtres à part. Cependant, elle tenta d'apporter cette solution à son esprit : bien qu'elle ne désirait pas qu'il perde "une partie de lui même", sa mort lui était plus douloureuse encore. La présence d'Unia à leur rencontre ne fit que rendre les choses plus difficiles : La semi-drow n'avait aucune envie de lui parler, bien qu'elle ne lui porta pas rancune, elle savait qu'il lui faudrait parler en tête à tête avec Laenarion pour espérer le convaincre. Comme elle l'avait prévu, il refusa l'idée de perdre son lycanthropisme, pire encore, il refusa même de prouver sa maitrise sur son état à ses geôliers. Il venait de lui avouer ses sentiments, et malgré elle la forestière avait senti son cœur s'emballer à cette phrase. Pourtant, à cet instant, ce bonheur fugace s'effaça : il affirmait préférer mourir que d'être soigné ou même de collaborer....il refusait tout soutien, toute espoir de sortir..

Leyn n'avait jamais été diplomate, et cette phrase suffit à la décourager : s’il préférait mourir que de recevoir son aide, elle ne pouvait rien faire pour lui. Mais cet aveu l'avait bouleversée plus encore qu'elle ne l'imaginait : s'il voulait disparaitre plutôt que de sacrifier un peut de son amour propre ou de sa nature, comment pouvait il réellement l'aimer..? Pas une seconde, même après sa déclaration amoureuse au creux de l'oreille, la Peredhel n'avait voulu partager sa vie avec lui. Mais, au fond d'elle, l'espoir c'était secrètement éveillé puis brisé aussi tôt. Ce sentiment au fond d'elle même la blessait, sans qu’elle en ai conscience.



Quand Torkel vint la chercher, elle quitta Laenarion le cœur gros et l'esprit Las, suivant le paladin sans grande motivation. L'apprentissage de sa libération sous contrat ne lui fit pas grand effet, même de la bouche de la chancelière en personne. Apparemment, elle devait les suivre, alors elle les suivit après une dernière tentative pour défendre le sort de Laenarion : encore une fois sans succès. Un long débat se suivit en compagnie de Hedia, près d'une petite maison au bord de la mer, sur ce qu'il allait advenir d'elle. Son propre avenir lui semblait sans intérêt, bien que l'idée de se retrouver à nouveau enfermée l'inquiéta assez pour qu'elle se manifesta parfois dans le débat: elle préférait mourir une foi pour toutes que d'être enfermée à nouveau. Sa discussion avec l'homme loup la tracassait, la torturait, inlassablement...

Finalement, il fut décidé qu'hedia la prit sous tutelle, du moins selon clothilde.



Ainsi, elle put donc retrouver sa forêt, mais l'air doux de cette fin d'été ne provoqua chez elle aucun réel plaisir : malgrés tout, elle venait de perdre ce qu'elle avait de plus cher, ses deux amis, qu'elle ne reverrait sans doute jamais.

Assise au bord de la rivière, elle se laissa aller à des sanglots trop longtemps retenus. Elle pleurait rarement, même seule. Se laisser ainsi submerger par sa peine était pour elle une faiblesse, et c'était la première fois depuis bien longtemps qu'elle sanglotait à en être secouée. C'est alors qu'elle senti une main chaude se poser sur son épaule, une présence familière à ses cotés. Relevant juste assez le bout du nez pour confirmer ce qu'elle avait déjà deviné, elle aperçût Jarh. Honteuse sans le montrer qu'il puisse la voir ainsi, ses sentiments à nu, elle eut envie de partir en courant. Mais la douleur encore trop présente lui fit lâcher de nouveaux sanglot. Elle avait besoin de parler, d'exprimer ses angoisses, et c'est ce qu'elle fit sans même s'en rendre compte, s'en vraiment s'adresser au forestier bien que ce fut sa présence qu'il l'y poussa. Il essayait de la calmer, la rassurer, mais ses paroles ne prenaient pas de sens aux yeux de leyn, aveuglés par la souffrance.

Quand un nouvel arrivant fit son entrée, elle ravala définitivement ses sanglots, plus gênée et honteuse que jamais : elle ne voulait pas qu'on la voit ainsi, et se sentait si faible qu'elle s'en dégoutait. Ne tenant plus, elle s'éloigna, cherchant à se retrouver seule aussi loin que possible de ceux qui l'avaient vu à nue. Mais les paroles de Jarh l'arrêtèrent : "Leyn, ombre est vivant ". A cette nouvelle, la jeune fille sentit son cœur battre à nouveau, ses membres se réchauffer, son ventre se détendre, comme si quelqu'un avait invoqué la chaleur dans son corps meurtri. Ombre...son ami...vivant !!! Bien que gardant bien pour elle sa joie, hésitant à s'y laisser aller, elle décida d'attendre que Jarh la guide jusqu'a son ami. Apparemment, il l'avait soigné, et sans le lui dire elle lui en était profondément reconnaissante. L'avait il trouvé? Savait il ce qui c'était passé? Bah ! C’était sans importance, elle allait retrouver Ombre!!! Ombre était vivant, en bonne santé. Peut d'autres nouvelles auraient put ainsi la transporter de joie.



L'attente fut longue, ce qui exaspéra particulièrement Leyn qui trépignait d'impatience. Mais une surprise l'attendait : l'elfe qui était arrivé pendant qu'elle pleurait voulait la consoler, et ne semblait pas mépriser hedia qui c'était jointe à eux elle aussi. Ainsi, pour l'apaiser, il lui offrit un objet étrange. En s'y attardant, leyn remarqua qu'elle n'avait jamais vu d'elfe semblable, autant dans le comportement que dans l'apparence. Bien sur, celui ci l'avait d'abord, comme tous les elfes, dégoutée et provoqué dans son coeur cette haine familière. Cette offrande fut donc accueillie avec plus de surprise encore. Un elfe voulait la consoler....elle? Systématiquement, elle refusa, persuadée qu'il n'aurait jamais fait de même en connaissant sa nature. Mais Jarh insista pour qu'elle accepte, ce qu'elle fit : elle était pressée de revoir Ombre, et si cet homme tenait tellement à lui offrir cet étrange objet, pourquoi pas. Elle vérifia cependant qu'il n'eut rien de dangereux, et fut plus qu'étonnée quand son propriétaire lui apprit qu'il pouvait invoquer un "ami", créature de l'eau.

Enfin, plusieurs heures plus tard une fois arrivés à une étrange clairière, une grosse masse de velours noir se précipita sur elle. Riant aux éclats tant sa joie fut grande, elle laissa l'animal la débarbouiller, la mordiller, appréciant plus que jamais ses déclarations d'affection. Elle n'était plus seule, et n'aurait jamais du en douter. Son ami de toujours était sauf, et elle aurait donné sa propre vie pour le sauver. De plus, il était clair qu’à lui aussi elle lui avait manqué. De ses sentiments à lui, elle n'en douterait jamais, et leur profonde amitié, elle ne la mettrait plus de si tôt en danger !
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MessageSujet: Re: [Validé][BG] Histoire d'une semi-drow   [Validé][BG] Histoire d'une semi-drow Icon_minitimeMar 3 Fév - 2:24

neuvième Partie



Bien des lunes c'était écoulées depuis sa libération, et bien des évènements avaient depuis lors occupé son cœur et son esprit. Le vide que lui laissait Laenarion, quoi qu'elle fit, résidait au plus profond d'elle même, et la chaleur de son étreinte laissait place à une douleur que même ombre ne pouvait effacer. Un soir, elle avait rencontré Paris, un humain aux drôles de mots et au sourire d'une rare franchise. Cet homme, ce citadin, avait voulu lui sauver la vie quelques semaines avant. Ses raisons restaient pour leyn un mystère, mais leurs rencontres répétées avaient rendue sa présence agréable, et son humour étrange l'aidait à oublier le poids de la solitude. Elle devait se l'avouer : elle aimait bien ce rodeur des ruelles. Pourquoi? Peut être parce qu'il émanait de lui une certaine chaleur et que, bien qu'il ne le vit jamais, elle souriait souvent à ses propos sous son ample capuche. A leur première rencontre, il lui avait parut stupide, simplement à sa façon de parler, a ce drôle de jargon qu'il employait. A présent, elle voyait cette différence comme une qualité, un des traits qui le caractérisait. De plus, le fait qu'il ai voulu épargner sa vie avait forcé sa confiance. Il connaissait sa nature de semi-drow, et pourtant, sans rien savoir sur elle, il l'avait trouvé digne de vivre en ce monde parmi les êtres de la surface. Cette sensation d'être acceptée, pareille aux autres il la lui avait offerte sans même connaitre son nom, et c'est ainsi, sans même s'en rendre compte, qu'elle lui avait en échange offert sa confiance, et peut être un début d'amitié.D'autres rencontres avaient fait naitre des sourires au coin de ses lèvres sombres. ManAre, un elfe qui n'avait rien d'elfique, avait sut effacer sa méfiance malgré la haine qu'elle lui avait d'abord porté, comme à tout membre de la race elfique. Selon elle, il n'en avait d'ailleurs aucun critère. C'était peut être la personne la plus douce et la plus bienveillante qu'elle avait croisé au long de ses périples. Elle ne voulut d'abord pas de cette amitié, qu'il lui offrait sans retenue, et qu'elle avait peine à comprendre. Ne connaissant pas sa nature, il était possible qu'il la prenne pour une des siennes au vu de sa carrure. Elle appréciait ses sourires, et à plusieurs reprises elle l'avait croisé dans ses moments perdus. Sa sérénité avait sur elle un effet apaisant, et de ce fait elle appréciait sa présence. Et c'est enfin à Norfiril qu'elle avait peut à peut offert de sa confiance. Cet elfe, forestier, partageait ses buts et elle n'avait donc pas voulu le repousser totalement. La présence de bainites, et les inquiétudes qu'ils apportèrent à la petite communauté de forestiers les rapprocha d'abord dans une mission de reconnaissance. Compter sur cet elfe amnésique l'avait d'abord révulsé, mais elle dut reconnaitre qu'il avait un véritable talent de discrétion. Petit à petit elle se rendit compte que, comme ManaAre, il n'avait pas le comportement de son peuple, du moins des elfes qu'elle avait rencontrés avant. Sans avoir la sérénité de ManaAre, il possédait lui aussi un certain calme, une sagesse. D'ailleurs, elle fini par admettre qu'il n’était pas hostile envers elle, bien qu'il connaisse sa nature de semi-drow. Ainsi, se plongeant dans la lutte contre le mal qui envahissait les forêts aquafondiennes, elle ravala la douleur et la mélancolie provoquées par l’absence de l’homme loup. Les jours passaient, et aux cotés de ses nouveaux compagnons d’armes elle faisait reculer le mal de l’ancestrale forêt. Si leurs tentatives ne se soldaient pas souvent par une réussite, elles ne se terminaient pas toujours en échec, et progressivement les bainites reculaient.C’est pendant l’un de ces affrontements, que l’impensable se produisit. C’était le dernier combat, celui qui allait décider de qui des bainites où des druides allaient régner sur les lieux, celui qui déterminerait si la forêt allait périr au mains des hommes où retrouver son équilibre dans celles des forestiers. Depuis deux jours déjà, l’affrontement ne s’arrêtait plus. Les sylvains avaient trouvé la base de leurs ennemis, et leurs assauts répétés et intelligemment menés leur avais permis de prendre le dessus malgré leur sous-nombre. Peut connaissaient la nature réelle de la Peredhel, Jarh et Norfiril ayant gardé le secret, mais tous reconnaissaient les talents martiaux de plus en plus étonnant de la frêle demi-elfe. En parallèle avec Norfiril, elle se cachait dans l’ombre pour arracher la vie aux guerriers des ténèbres, jouant de sa discrétion et de sa parfaite maitrise des points vitaux pour les tuer d’un seul coup. Parmi leurs ennemis, se dressaient un nécromancien, la source des non-morts qui parcouraient la forêt depuis plusieurs mois. Celui-ci, moitié caché dans les ombres, suivait le combat de son regard vitreux cerné de noir. Régulièrement, il levait ses mains blanches et appelait de sa voix caverneuse la magie de la toile pour relever les morts du champ de bataille. C’était lui, qui mettait le plus en difficulté les forces druidiques, et visiblement il n’avait pas repéré l’elfe noire dissimulée dans l’ombre. Profitant de sa chance, Leyn approcha, et d’un coup bien précis et rapide frappa la nuque du magicien. Quelle ne fut pas sa surprise, quand sa lame passa au travers ! C’était une illusion… Alors, elle sentit une onde glacée étreindre son corps frêle, et une voix lugubre raisonner dans son dos. Sa vue se voila, les contours des silhouettes des combatants devinrent flous, et elle sombra dans un sommeil sans rêves.


Quand elle ouvrit les yeux, elle était nue, en haillons, dans un endroit qu’elle ne connaissait pas. Etai-ce un rêve ? Une illusion ? Elle l’ignorait…mais elle fuit, aussi vite qu’elle pu, aussi loin qu’elle pu dans ces terres inconnues.


Dernière édition par Nalacka le Ven 20 Mar - 23:12, édité 1 fois
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